A mon arrivée sur le sol Africain, cela faisait près de 10 jours que mes amis Congolais n'avaient pas vu la pluie...Chouette pourrait-on penser?? Eh bien non car ici quand le tonnerre gronde et la pluie tombe, c'est comme l'expression de la colére des Dieux, pas de goutte de pluie mais un long torrent plaintif. Il faut apprendre à fermer les yeux et à écouter ce rythme, à entendre le cri de tout un peuple qui hurle en même temps, cela secoue, cela effraie, cela fascine c'est incroyable. Pour les travailleurs acharnés rien de pire; les pistes deviennent boues, le sable devient mouvant, les voitures s'embourbent, une fraîcheur toute relative s'insinue dans les maisons, la ville est emportée par les flots, les gouttières dégorgent à grand goulot, les congolais vont et viennent les pieds noyés dans la boue avec toujours cet immense sourire qui manque tant à la France. Aurélia, au milieu de tout cela, chausse ses petites baskets et va au devant de ce coeur bouillonnant, elle plonge les pieds dans la gadoue et revêt son plus beau sourire, de celui qui ne trouve aucune réponse en France; mais ici, elle en reçoit des milliers; elle ne se souvient plus trop pourquoi elle avait tant peur de partir et pense avoir déjà trouvé une partie de ce qu'elle était venue chercher, une sorte de béatitude idiote qui la conforte dans l'idée que la vie vaut vraiment mais alors vraiment la peine d'être éprouvée...
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vous êtes très belles toutes les deux
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