Pointe-Noire et nous

Pointe-Noire et nous

lundi 30 novembre 2009

Pointe-Noire à vol d'oiseaux

Au dessus de la Pointe Indienne, les pétroliers veillent...
Seb et son pilote, Vivien font un "toucher", le principe étant de toucher le
sol avec le frein d'aterrissage et de repartir.

Le lac sur lequel Robert, mon pilote et moi avons amerri... Quel pied!!!
Les gorges de Diosso
Au dessus de la mer...
Moi, devant notre aéroplane avant le départ...Il fait très chaud...
Tout au bout de cette avenue, longez la plage à droite et vous êtes chez nous...
Je suis concentrée... Je suis aux commandes de l'avion...
La plage de la Pointe Indienne, nous volons près de la mer...
Toujours à flanc de mer

Paysages autour de Pointe-Noire
Nous doublons Seb et Vivien.... Seb est à bord de cette avion!!!!

Paysages

jeudi 26 novembre 2009

Il était une fois l'Afrique


Enfants sur la plage


Malounda Lodge


Invasion rigolote de crabes à Djeno

Paysages près de Djeno

Lac au bord de la plage de Djeno

La terre foulée...

KURA SOMALI exposition au centre culturel Français de Pointe-Noire










Pointe-Noire est belle comme ses milliers d'habitants, Pointe-Noire transpire et souffre comme ses milliers habitants, Pointe-Noire exulte et sait rendre hommage à ses milliers d'habitants... d'ici et d'ailleurs...
Kura Somali est né en 1979 à Kananga-RDC et grandit à Kinshasa. Il se dit "façonné par le monde de la débrouille, nourri du tumulte et des mille tracas et surprises du quotidien". Kura Somali dessine, invente, colle, décolle et recolle. Kura Somali recupère les déchets et tricote, fricotte, tournicotte des marionnettes sensas qui gigotent leurs papotins sur une musique effrénée; elles prennent vie et la transmettent du bout de leurs fils...
En travaillant dur, il réussit à faire de son art une expression de ce que l'Afrique a de plus fou, il transforme l'art en brise qui souffle et pénétre dans chaque habitation de chaque village de chaque Afrique; il inspire l'envie aux plus jeunes de créer et d'espèrer le mieux...
Inconnu en France, inconnu partout, inconnu tout court, le fou d'Afrique fait son chemin; s'il ne sait pas atteindre mon âme avec ses élucubrations, ses marionnettes sont délicieuses... Nous avons beaucoup à apprendre de ce bouillon de culture, de cet esprit foisonnant d'idées et de miracles qui chantent, dansent et pensent... A encourager et souffler dans toutes les oreilles...

mercredi 25 novembre 2009

mardi 24 novembre 2009









Aux environs de Pointe-Noire, près du chantier de Sébastien appelé "Cec" (dit Tchec), le méga 4X4 compagnon de route indispensable pour nos virées du week-end, pistes et plages africaines...Seb et moi, Heureux...

C'est où déjà Copenhague???




Vous n'êtes pas sans savoir que se tiendra en Décembre à Copenhague, un rassemblement pour l'écologie ( voir Article de ma petite soeur sur ce sujet dans son blog http://laurie-apprentie.blogspot.com/...) visant à adopter un traité dont le contenu devrait principalement "«pousser» le développement de nouvelles technologies à basse émission de CO2" dans l'ensemble des pays de L'ONU et ainsi lutter contre le réchauffement climatique. S'il est tardif, ce rassemblement a l'immense mérite d'exister et de redonner de l'espoir...


Ceci étant dit, j'habite depuis maintenant 9 jours en Afrique, Congo Brazzaville et me dois de constater qu'ici, tout le monde se fout des émissions de CO2, personne ne sait qu'il existe une ville nommée Copenhague où doit se disputer dans quelques jours l'avenir écologique de notre planéte. Je suis donc en droit de me poser cette question: Quel va être le véritable objet de ce grand rassemblement si prometteur?
Ici, le chomage n'est pas un mot, il est une entitée qui respire et se déplace pour avaler tout ceux qui se dressent sur son chemin; pour crée un emploi, l'Afrique invente une demande qui n'existe pas; Ici, vous avez des gardiens devant chaque maison, des hommes qui vous aident à vous garer dans un parking vide et d'autres qui mettent vos courses dans des sacs plastique... Ici, on ne connait pas l'économie, un sac plastique ne peut contenir que quelques broutilles, il te faut donc repartir avec 10 sacs plastiques pour 10 articles achetés, ou comme moi, prendre le sac à dos et essayer de les convaincre de te laisser y ranger tes courses ( ce qui est loin d'être évident ). Ainsi, ici, il y a des sacs plastique partout, dans les arbres, sur les plages, au pied des maisons; Ici, pas de ramassage d'ordure, j'ai ainsi vu une ménagère prendre un sac poubelle pour y déverser son contenu 2 mètres plus loin; près de chaque quartier, une décharge ouverte...Là où je suis, nous avons pris l'habitude de brûler les dechets ménagers mais c'est encore très timide, on ne comprend pas vraiment pourquoi; Ici, une décharge crée des emplois , les gens y viennent dégoter des trésors pour les revendre ou s'en nourrir...Ici, posseder un véhicule est signe de richesse, peu importe l'état du véhicule et son émission de CO2... Il faut que nos mentalités changent car ici nous avons 2000 ans de retard, quand on parle d'émissions de CO2 à Copenhague, il s'agit ici de bruler nos déchets ( ce qui est fait à hauteur de 20% des habitations de Pointe-Noire ), de faire les courses en sac à dos et d'essayer de réutiliser chaque chose pour ne pas les retrouver sur le trottoir d'en face. C'est vraiment effrayant!!! Je suis vraiment heureuse que ce rassemblement existe, mais je desespère de n'y voir que des pays parlant d'eux même, je doute qu'on y évoque de pauvres pays africains qui ne font visiblement pas vraiment partie du même monde ... Alors peu importe le lieu, le traité, les pays en présence et les discours que l'on peut entendre à la télé, il nous faut nuancer l'individu pour se reconcentrer sur l'Être humain et se repeter qu'ensemble on peut peut-être sauver notre belle bleue. Le pronostic vital de notre planéte se dispute ici, au quotidien, dans chacune de nos maisons et de nos têtes et pas dans de somptueux locaux à Copenhague. Pensons-y...

vendredi 20 novembre 2009




Rabelle, notre ménagére.

29ans, 3 enfants : Grâce, 14ans; Kevin, 8ans et Divin, 3ans.

Une très jolie rencontre, déjà de timides fous rires, de sympathiques discussions, de très belles perspectives.

Une sincère envie d'en apprendre l'une sur l'autre...

jeudi 19 novembre 2009

Saison des pluies

A mon arrivée sur le sol Africain, cela faisait près de 10 jours que mes amis Congolais n'avaient pas vu la pluie...Chouette pourrait-on penser?? Eh bien non car ici quand le tonnerre gronde et la pluie tombe, c'est comme l'expression de la colére des Dieux, pas de goutte de pluie mais un long torrent plaintif. Il faut apprendre à fermer les yeux et à écouter ce rythme, à entendre le cri de tout un peuple qui hurle en même temps, cela secoue, cela effraie, cela fascine c'est incroyable. Pour les travailleurs acharnés rien de pire; les pistes deviennent boues, le sable devient mouvant, les voitures s'embourbent, une fraîcheur toute relative s'insinue dans les maisons, la ville est emportée par les flots, les gouttières dégorgent à grand goulot, les congolais vont et viennent les pieds noyés dans la boue avec toujours cet immense sourire qui manque tant à la France. Aurélia, au milieu de tout cela, chausse ses petites baskets et va au devant de ce coeur bouillonnant, elle plonge les pieds dans la gadoue et revêt son plus beau sourire, de celui qui ne trouve aucune réponse en France; mais ici, elle en reçoit des milliers; elle ne se souvient plus trop pourquoi elle avait tant peur de partir et pense avoir déjà trouvé une partie de ce qu'elle était venue chercher, une sorte de béatitude idiote qui la conforte dans l'idée que la vie vaut vraiment mais alors vraiment la peine d'être éprouvée...

mercredi 18 novembre 2009

Première sortie à Pointe-Noire

Après une monstrueuse nuit de sommeil, j’ai enfin pu mettre mon premier pied dehors… Ayant eu la chance de rencontrer la petite amie d’un collegue de Seb à Lyon, je la retrouve donc ici à Pointe-Noire; Noelia, a un immense sourire et beaucoup de dents (signe évident d’immense gentillesse et générosité ;D) bref, nous étions faites pour nous entendre!!! Noélia est arrivée 15 jours avant moi ce qui me permet d’apprehender ma sortie de manière assez sereine; Nous voilà donc parties pour le Centre Culturel Français de Pointe-Noire a environ 1heure de la maison… Quelle aventure pour la bonne vieille picarde que je suis!!! Nous marchons sous une moiteur de plomb, mes vêtements sont vite très humides mais je suis si heureuse que je ne me laisse pas miner par ces petits détails, nous croisons chiens errants, petits vendeurs de cartes telephoniques, artisans; la ville grouille…Nous empreintons l’Avenue CHARLES DEGAULLE (t’y crois ça Laurie!!!! Sacré Charles!!!), je peux voir la ville respirer, je peux suivre le mouvement de son thorax sous l’impulsion de ses inspirations, je peux sentir l’odeur de sa peau, c’est impressionant… Sur cette grande avenue, la plupart des femmes veulent nous ressembler, elles portent jeans et chaussures à talon dans le sable brulant, très peu de robes locales; Si elles savaient à quel point je souhaite leur ressembler, porter avec autant de classe et de dignité ces robes si belles et porteuses de tant de symboles…Nous arrivons à destination après une heure de marche et de papautage, mes pupilles sont dilatées au maximum tant j’essaie de tout avaler, de tout retenir, de tout enregistrer pour toujours; nous buvons une boisson au centre appelé la Cité (sorte de petite centre commercial local). J’aurai tellement de choses à dire que je ne sais par où commencer, il faut apprendre à ne pas s’offusquer des regards, ne pas oublier que je suis une blanche, je ne suis pas chez moi, par contre, j’avoue m’y sentir très bien; même si j’ai une boule au ventre quand il s’agit de faire le premier pas vers un congolais, j’ai surtout peur de ne pas lui plaire, j’apprivoise tout doucement cette nouvelle sensation et m’en accomode assez bien. Je suis prête, je suis là, j’existe…

Arrivée à Pointe-Noire

Ce matin, Nino et moi avons posé le pied sur notre chère et tendre Pointe-Noire…Ville tant attendue et tant fantasmée depuis ces derniers mois. Le voyage s’est relativement bien passé sans sommeil et avec quelques timides miaulements de mon adorable chat…A notre arrivée, une chaleur suffocante me prend la gorge, ma toux séche devient grasse et une fine pellicule de transpiration se dépose sur la totalité de mon corps, cela ne suffisant pas à polluer ma bonne humeur et mon positivisme à toute épreuve… Après pas mal de contrôles et 5000 FCFA plus tard (soudoiement oblige) nous voilà dehors, il est à peine 8h et déjà le quotidien des habitants de Pointe-Noire bat son plein; des enfants viennent gentiment mendier, de magnifiques femmes portent d’ immenses poids sur leur crane, un klaxon retenti à chaque seconde, ma stupeur n’a dégal que mon envie de tout explorer, de partir à la conquête de cette nouvelle contrée inconnue…mais pour l’heure, quelques heures de sommeil sont les bienvenues….Nino est silencieux et baigne dans son pipi ( le pauvre… il ne s’est jamais plaint…) Un employé de Sogeco est venu nous receptionner à la sortie de l’aéroport dans un mini-bus, nous y rejoignons deux compagnons de Seb pas très locaces…Le bus demarre et j’ouvre les yeux comme jamais…Ce qui défile devant moi me submerge, mes yeux devraient pouvoir s’ouvrir encore plus grand, le paysage est magique, la vie grouille, beaucoup de misére mais c’est contre elle que je veux me frotter, des congolais colorés et souriants vaquent à leurs occupations quotidiennes sans se soucier de moi. Je suis au centre du monde, il tourne autour de moi…Nous arrivons à la maison…Superbe, rien à en redire ( les photos viendront). Je relache le fauve apeuré dans sa nouvelle demeure…il se frotte et fait ses besoins dans du sable d’océan que Seb est allé lui chercher; un petit tour sur le net pour avertir ma famille et amis de mon arrivée et une méga sieste nous attend…Après un gros dodo; voilà Seb d’attaque pour la reprise et moi pour le rangement de nos valises; ce soir, nous sommes attendu par des collegues de Seb pour fêter notre PACS… J’ai hâte de remettre les pieds dehors même si je ne me sens pas encore assez forte pour les mettre toute seule, j’attends donc mon homme pour aujourd’hui et le grand saut pour demain….Je vous dis donc à demain pour de nouvelles aventures…